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L’église Sainte-Thérèse : un lieu de célébrations, d’hier à aujourd’hui Copy

11 March 2024

Le OMG Resto se situe dans l’ancienne église Sainte-Thérèse d’Avila de Sherbrooke. Au début du 20e siècle, on y mange des hosties et on boit du vin de messe. Une centaine d’années plus tard, on y consomme des poutines, des burgers et des cocktails. Cet endroit rempli d’histoire est passé d’un lieu de célébrations religieuses à un lieu de célébrations tout court! Plus ça change, plus c’est pareil, quoi!

Découvrez la petite histoire de cette bâtisse centenaire qui fut le témoin de changements majeurs dans les mœurs des Sherbrookois au fil des décennies.

The Original Church

« On sait très peu de choses sur la première église Sainte-Thérèse, érigée en 1922, autre qu’elle a été bâtie en même temps que sa paroisse fut créée », explique Marie-Ève Gingras du Musée d’histoire de Sherbrooke.

Elle poursuit : « Dans les années 1900, Sherbrooke comptait environ 11 125 habitants. En 1922, le chiffre avait plus que doublé pour atteindre 24 000 ». La bourgeonnante ville de Sherbrooke avait besoin de nouvelles paroisses pour rassembler les nouveaux arrivants, majoritairement des ouvriers. À cette époque, 75 % de la population était franco-catholique et fréquentait assidument les églises de la région

On April 12, 1922, the Sainte-Thérèse Church opened its doors and Monsignor Paul-Stanislas Larocque welcomed the first members of his congregation to celebrate mass, baptisms and weddings.

A Major Reconstruction

A few years later, in 1938, the church fell victim to a major fire. As a result, it had to be partially rebuilt—a reconstruction project overseen by architect Denis Tremblay. On reviewing the original building plans, Tremblay decided to alter part of the façade, aided by one Louis-Napoléon Audet, a noted fellow architect who designed many sacred buildings throughout the province, including the landmark Saint-Michel Cathedral Basilica in Sherbrooke. 

Both men drew their inspiration from the contemporary style of Dom Bellot, un religieux et architecte français ayant travaillé autant sur le vieux continent qu’ici, au Québec. Parmi ses plus grandioses réalisations, notons le dôme de l’oratoire Saint-Joseph à Montréal et la façade de l’abbaye Saint-Benoît-du-Lac.

En 1952, l’église reprend du service et reçoit à nouveau ses nombreux fidèles. On est alors à l’ère duplessiste, et la religion catholique est on ne peut plus présente dans les ménages québécois. Selon les informations du Musée d’histoire de Sherbrooke, la ville compte alors 55 000 habitants, dont plus de 75 % se disent catholiques.

L’église Sainte-Thérèse-d’Avila connaît ses plus belles années entre 1950 et 1965. La religion est alors considérée comme un « ciment social », explique Marie-Ève Gingras. « On dira ce qu’on voudra de la religion catholique, mais dans le temps, c’était comme ça que les gens se rassemblaient et venaient à s’entraider ».

A New Era

Le temps passe et les nouvelles générations sont moins pratiquantes que celles de leurs parents et grands-parents. Les églises se vident, mettent la clé sous la porte… et certaines sont vendues. En 2000, l’église Sainte-Thérèse-d’Avila remballe ses cierges, son calice et son ciboire et ferme définitivement ses portes. Une page d’histoire est tournée dans le diocèse de Sherbrooke. 

« Cela n’avait créé une si grande onde de choc », se souvient Marie-Ève Gingras. Le déclin de la fréquentation des églises s’étant échelonné sur plusieurs décennies, ce n’était une surprise pour personne que de les voir fermer l’une après les autres.

« Les Québécois entretiennent une relation mitigée avec les bâtiments religieux. Ils les trouvent beaux et font partie intégrante du patrimoine québécois. Même s’ils ne sont plus fréquentés, ils ne veulent pas les voir disparaître du paysage. C’est un attachement culturel plutôt que religieux », tente-t-elle d’expliquer.

While some churches have been demolished, others have been repurposed…

De « amen » à « OH MY GOD !

Shortly after Sainte-Thérèse closed, André L’Espérance, a key player in the local tourism industry, acquired this heritage building with the goal of putting it to good use and showcasing its architecture and history.

At first, the former church housed the administrative offices of PAL+, the tourism group that operates Le Grand Cru cruise boat as well as two hotels: Espace 4 Saisons and Versō. Later, the building was transformed into a stunning restaurant—the OMG Resto (formerly OMG Burger)—where the innovative menu features flavourful food, imbued with regional ingredients!